Détecteur de CO2 dans les salles de classes est-ce vraiment utile contre le Covid-19 ?

Ces derniers temps on entend parler de capteurs de CO2 mais à quoi servent-ils et sont-ils d’une grande utilité ?

Nous devons déjà comprendre ce qu’est un aérosol. Un aérosol désigne l’ensemble de petites gouttelettes rejetées lorsqu’on expire, ces dernières tombent rapidement au sol, sous l’effet de leur poids, mais les plus petites restent en suspension dans l’air de plusieurs minutes à plusieurs heures et sont accompagnées de toutes sortes de choses dont notamment les virus. Ce qui pose problème dans les salles de classe. Effectivement le coronavirus se propage par ces petites gouttelettes expirées. Le lien qui est effectué c’est que lorsqu’on expire, on rejette du CO2 ainsi que des aérosols, donc plus le taux de CO2 est élevé plus il y a des gouttelettes, alors le risque potentiel de contamination est plus élevé lui aussi.

C’est pourquoi plusieurs salles de classe se sont équipées de capteurs de CO2. Quand la limite du taux de CO2 maximum est dépassée, le capteur va le faire savoir ,en allumant une LED rouge dans la plupart des cas, alors il faudra ouvrir toutes les fenêtres afin d’aérer la pièce. Si le lieu ne dispose pas de fenêtre comme certaines cantines, les élèves devront sortir.

Mais ces détecteurs ne font pas l’unanimité dans le cadre scientifique. Selon le professeur épidémiologiste et directeur de l’institut de la santé globale à Genève en Suisse, Antoine Flahault, ces capteurs peuvent bel et bien être un moyen de limiter la propagation du virus en lieu clos, puisqu’ils permettent de « piloter l’aération d’une pièce. ». Tandis que Pour Didier Pittet, médecin-chef du Service prévention et contrôle des infections aux Hôpitaux universitaire de Genève, cet outil frise le gadget et déclare : « Il faut faire attention de ne pas être faussement rassuré par ces appareils. Maintenir les vraies mesures qui vont limiter la transmission, c’est-à-dire la distance sociale et l’hygiène des mains, c’est probablement là-dessus qu’il vaudrait mieux insister. ».

Autre appareil qui se développe depuis le début de la pandémie, les purificateurs d’air. Ces dispositifs aspirent l’air ambiant, le filtrent en débarrassant des particules en suspension, dont les virus, et rejettent de l’air purifié dans la pièce. Pour l’infectiologue à la Pitié Salpêtrière, Robert Sebbag, cet appareil n’est lui pas un gadget mais bien plus coûteux, de l’ordre de 1500 à 3000 euros en France contre 100 à 200 euros pour les capteurs de CO2.